Maladies et ravageurs

Comment se prémunir des maladies et ravageurs de la tomate ?

La culture de la tomate est certainement la plus populaire dans les jardins amateurs. La multitude de variétés existantes, la relative facilité de culture et les récoltes souvent abondantes en font le légume-fruit préféré de tous, petits et grands. Mais voilà, la tomate est aussi une plante fragile qui peut être malmenée par bien des maladies et autres ravageurs. Pourtant, quelques astuces permettent d'éviter les écueils de culture au jardin alors découvrons-les ensemble.

Les maladies cryptogamiques et leurs remèdes

L’aternariarose

Cette maladie provoque l’apparition de tâches arrondies et noirâtres sur les feuilles du plant. Des tâches chancreuses peuvent aussi survenir sur les tiges. Pour s’en prémunir, on conseillera la plantation de variétés de tomates résistantes. Avant la plantation, il faudra veiller à avoir éliminer toutes les fanes des précédentes cultures. Chaque année, pensez à faire des rotations de culture et à aérer régulièrement vos tunnels de culture.

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L’oïdium

Lorsque vos pieds de tomate sont atteints de cette maladie, vous verrez apparaître des tâches jaunes sur la face supérieure des feuilles tandis que la face inférieure se parera d’un duvet blanc. Lorsque le pied est atteint, les feuilles jaunissent, se dessèchent puis tombent.

Pour prévenir la maladie, on préconise une pulvérisation d’eau mélangée à 10 % de lait écrémé. Cette mixture éradique le champignon responsable de l’oïdium en plus de renforcer les défenses naturelles du pied de tomate. 
Si vos pieds sont atteints, une infusion de lait et d’ail ou un purin de prêle vous permettra de traiter efficacement vos plants sans atteindre à l’intégrité de votre sol. Pensez aussi à supprimer les feuilles attaquées et à faire un apport azoté comme le purin d'ortie.

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Le mildiou

Le mildiou, c’est le cauchemar du potager, qu’il soit en permaculture ou en culture classique. La face inférieure des feuilles des pieds de tomates laisse apparaître un duvet grisâtre, blanc, qui dissémine des spores partout aux alentours. Une fois les plants infectés, les tiges se mettent à noircir et en quelques jours seulement, la plante meurt.

Pour éviter la maladie, car une fois déclarée il n’y a pas grand-chose à faire, vous devrez créer des plants forts et résistants. Cela passe par un complexe racinaire solide. Pour cela, il vous faudra rempoter successivement vos plants. Privilégiez le mélange de variétés, évitez de trop arroser et effeuillez régulièrement vos pieds pour faciliter le passage de l’air. Le paillage est aussi une solution idéale. Idéalement, préparez une concoction maison à base de plantes comme la prêle, la fougère, l’ortie et la consoude afin de fortifier vos plants.

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Le botrytis

Le botrytis est une maladie qui cause des tâches brunâtres et fait apparaître un duvet grisâtre sur les feuilles et les tiges des pieds de tomate. Les fruits sont aussi atteints d’une pourriture grise et molle. Pour s’en prémunir, il faudra respecter une rotation des cultures, planter des variétés résistantes et éviter de blesser les pieds lors de l’enlèvement des feuilles et des gourmands. L'important est aussi de respecter un arrosage régulier.

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Les maladies bactériennes et leurs remèdes

Parmi les maladies bactériennes qui peuvent toucher les plants de tomate, on en dénombre quatre particulièrement pénibles.

  • Le chancre bactérien provoque un flétrissement unilatéral sur feuille, un dessèchement de la feuille ainsi que des tâches blanchâtres sur les fruits.
  • La moucheture de la tomate fait apparaître des tâches noires sur les feuilles. Elle est responsable d’une importante coulure des fleurs ainsi que de tâches brunes pourrissantes.
  • La gale bactérienne se distingue par les tâches brunâtres entourés d’un cercle jaune qui entraînent la chute des feuilles ainsi que des boutons pustuleux sur les fruits.
  • La moelle noire fait apparaître des tâches sombres sur les tiges des plants mais aussi sur les pédoncules.

Pour toutes ces maladies bactériennes, il n’existe pas de traitement curatif performant. Aussi, la seule manière de les éviter est de faire des traitements préventifs. Pour réaliser vos semis, utilisez des semences saines de variétés résistantes, désinfecter parfaitement vos serres. Privilégiez la rotation de cultures et éliminer le moindre plant infecté. Pensez à bien désinfecter vos tuteurs et éviter les apports excessifs d’eau.

Les ravageurs et les solutions

Quand ce ne sont pas les maladies qui s’en prennent à nos tomates, ce sont les ravageurs. Voilà comment s’en prémunir.

Les acariens

Si vos plants sont victimes d’une attaque d’acariens, vous verrez la face intérieure des feuilles devenir brune tandis que la peau de vos fruits se craquellera. Pour éviter ça, arrosez régulièrement vos plants pour ne pas les assoiffer. Binez correctement et régulièrement. Des répulsifs à base de macération d’ortie ou une décoction de prêle sont aussi efficaces. Si vos plants sont infectés, vous pourrez utiliser une décoction d’ail à raison de 70 grammes par litre que vous devrez diluer à 30 % et pulvériser trois fois à trois jours d’intervalle.

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Les noctuelles

Les noctuelles sont de jeunes chenilles qui dévorent le collet de la plante, entraînant sa mort et qui créent des galeries dans les fruits, les faisant pourrir et tomber. La meilleure manière de les repousser est d’utiliser des pièges à phéromones.

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Les nématodes

Les nématodes font apparaître des nodosités sur les racines des pieds attaqués. Cela entraîne un rabougrissement de la plante, des feuilles qui jaunissent puis une plante qui meurt. Il est difficile de se débarrasser des nématodes une fois qu’ils sont installés. Il est donc essentiel de pratiquer la rotation des cultures, de choisir des variétés de tomates résistantes et de faire des traitements préventifs à base de décoctions de végétaux.

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Les désordres physiologiques et leurs remèdes

La nécrose apicale (ou "maladie du cul noir")

La nécrose apicale se caractérise par des tâches brunâtres apparaissent sur les fruits qui se nécrosent. On l’évite en enrichissant le sol à la plantation avec un apport de nitrates et de calcium comme du lait. Il faut ensuite arroser régulièrement le plant pour éviter le stress hydrique, porte d’entrée à de nombreuses maladies. Idéalement, et selon votre sol, une ou deux poignées de sable dans le trou de plantation amélioreront les capacités d’assimilation de la plante. Et encore une fois, on ne mégote pas avec les décoctions de consoude et les purins d’ortie.

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La tomate creuse

Facile à reconnaître, vos tomates prendront la forme d’un triangle ou d’un cœur et leur chair sera peu épaisse. 
Pour s’en prémunir, on mise sur l’extrait de consoude et on évite le purin d’ortie, trop riche en azote.

L’éclatement

Cela se caractérise par des craquellements au niveau du collet du fruit et peuvent aller jusqu’à faire éclater la tomate. On l’évite en arrosant régulièrement, en fertilisant correctement et en aérant les cultures sous tunnel.

Le contrôle des mauvaises herbes

Même si en permaculture, l'idée qu'il existe des herbes " mauvaises " est peu appréciée, il faut tout de même savoir qu'en contact avec des plantes fragiles, comme la tomate, ces herbes peuvent véhiculer des maladies. En outre, elles doivent être contrôlées autour des pieds de tomate afin de ne pas concurrencer la croissance de celles-ci. Toute la lumière, l'eau et les éléments nutritifs présents dans le sol ou ajoutés pendant la culture doivent être entièrement dédiés à la culture de la tomate. Aussi, il est fortement conseillé de garder les parcelles de culture " propres " au cours de la période critique qui va de la plantation du pied de tomate à la floraison de son troisième bouquet.

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